• Franz Liszt

    La vie du compositeur en résumé...

    Franz LisztFranz Liszt est né le 22 octobre 1811 (austro-hongrois) à Doborján, aujourd'hui appelée Raiding (Autriche). Il paraît que des bohémiennes lui prédirent gloire et prospérité car cette nuit-là une comète traversa le firmament... mais revenons à son enfance et sur terre : son père, lui-même pianiste (et "accessoirement" employé au service du prince Esterházy), lui donna ses premières leçons et perçut le génie de son fils. Dès l'âge de neuf ans, il pouvait jouer les œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. Puis il reçut à Vienne les leçons de Czerni et Salieri.

    Franz Liszt n'avait que 11 ans lorsqu'il donna ses premiers concerts... Après une tournée triomphale en Allemagne et en Angleterre, en 1823, sa famille s'installa à Paris pour parfaire son éducation musicale. Cependant Cherubini refusa d'admettre Franz Liszt au conservatoire parce qu'il n'était pas français. Il donna des leçons de musique à partir de 1828 et fréquenta les mêmes salons que Chopin, Berlioz, la comtesse Marie d'Agoult avec qui il eut une liaison illégitime et trois enfants. C'est surtout Paganini qui influença énormément sa technique. En 1835, il publia son premier article dans la Gazette musicale ; d'autres suivront jusqu'en 1841 : ils sont réunis dans le livre "Lettres d'un bachelier ès musique", Liszt s'y présente en Wanderer romantique, en artiste replié et solitaire, malgré les succès mondains. En 1835 , nait sa première fille : Blandine. Une "petite anecdote" qui n'a rien à voir : en 1837, un conflit avec Thalberg s'acheva par... un duel pianistique dans les salons de la princesse Belgiojoso. Il séjournait alors en Italie (Milan, Venise , Gênes, Florence..), sa fille Cosima et son fils Daniel sont nés à Rome (en 1837 et 1839).

    A partir 1839, Franz Liszt se produisit dans toute l'Europe, et atteignit une célébrité jamais égalée par nul interprète. Jusqu'en 1842 il n'a composé que pour le piano, mais quand il s'établit en 1842 à Weimar comma KapellMeister de la Cour, il se tourna vers l'orchestre (il composa alors les deux concertos et presque tous les poèmes symphoniques). Mais à partir de 1847, influencé cette fois par la princesse russe Carolyne Sayn-Wittgenstein qui allait rester très proche de lui jusqu'à sa mort, il prit la décision de ne plus jouer en public et de se consacrer à la composition et à sa fonction de chef d'orchestre.

    De 1848 à 1861, Franz Liszt dirigea la musique de la cour du grand-duché de Weimar, interprétant ses propres œuvres ainsi que celles de Berlioz, de Wagner, etc., et faisant de cette ville, où il accueillit de nombreux élèves, un centre musical de premier plan. Sous sa direction y fut présenté le Lohengrin de Wagner. En 1850 il termina son livre sur Chopin.

    Franz LisztAprès avoir quitté Weimar en 1861, Franz Liszt vécut pendant près de dix ans à Rome, où il étudia la théologie et rejoint en 1865 l'ordre franciscain, recevant la tonsure et quatre ordres mineurs de l'Eglise catholique. À partir de 1871, il partagea son temps entre Rome, Weimar et Budapest, continuant à diriger, à enseigner et à composer. En 1879, il fût nommé chanoine honoraire d'Albano. Franz Liszt mourut des suites d'une congestion pulmonaire, à Bayreuth le 31 juillet 1886, pendant le festival, trois ans après Wagner. Son dernier mot est "Tristan"...


    Son oeuvre...

    Homme d'une grande générosité, Franz Liszt fut l'une des personnalités les plus remarquables de son temps. Pianiste et chef d'orchestre, il forma en outre plus de quatre cents élèves, composa plus de trois cent cinquante ouvrages et rédigea, en totalité ou en partie, huit volumes de prose, sans compter sa correspondance. Il réalisa également plus de deux cents arrangements et transcriptions pour piano d'œuvres d'autres compositeurs (lieder de Schubert, extraits d'opéras de Mozart ou de Verdi).

    Très audacieux dans le domaine de l'harmonie (emploi d'accords chromatiques complexes), Franz Liszt innova également sur le plan de la forme, aussi bien dans ses treize poèmes symphoniques, genre dont il fut le véritable créateur, que dans sa Sonate en si mineur (1853) en un seul mouvement, d'une architecture complexe. Par là, il influença fortement Wagner et Richard Strauss.

    Les compositions pour piano de Franz Liszt ont inauguré une technique de jeu révolutionnaire et difficile dont l'instrument a tiré une palette nouvelle de textures et de sonorités. Parmi les plus connues figurent les trois volumes d'Années de pèlerinage (1836-1877), les douze Études d'exécution transcendante (1851), les Vingt Rhapsodies hongroises (1846-1885), les Six Études d'exécution transcendante d'après Paganini (1851), le Concerto n° 1 en mi bémol majeur (1849, révisé en 1853), le Concerto n° 2 en la majeur (1848, révisé en 1856-1861). Certaines pages pianistiques tardives comme la Gondole lugubre (1882) ou la Bagatelle sans tonalité (1884) annoncent Bartók, Debussy ou Schoenberg.


    Ce que ses contemporains ont dit de lui...

    Richard Wagner dans une lettre à Liszt du 5 avril 1855 :

    Klindworth vient de me jouer ta grande Sonate ! [...] Très cher Franz, à ce moment-là je te sentais près de moi. Ta Sonate est belle au-delà de toute expression, grande, gracieuse, profonde, noble, sublime comme tu l'es. Elle m'a touché au plus profond de moi-même et d'un seul coup, toute la misère de Londres est oubliée.


    Camille Saint-Saëns :

    Sa musique effrayante à ses débuts pour les timides, est en réalité moins difficile qu'elle n'y paraît. 


    et quelques-unes de ses citations...

    Les arts sont le plus sûr moyen de se dérober au monde ; ils sont aussi le plus sûr moyen de s'unir avec lui.

    A propos de "Années de pèlerinage" : J'ai essayé de rendre en musique quelques unes de mes sensations les plus fortes, de mes plus vives perceptions...

    Supposez un arbre que le vent fait ployer. Entre ses feuilles passent les rayons du soleil et la lumière tremblotante qui en résulte, c'est le rubato.

    L'artiste vit aujourd'hui en dehors de la communauté sociale, car l'élément poétique, c'est à dire l'élément religieux de l'humanité, a disparu des gouvernement modernes. Qu'auraient-ils à faire d'un artiste ou d'un poète, ceux qui croient résoudre le problème de la félicité humaine par l'accroissement illimité de l'industrie et de l'égoïste bien-être (Lettres d'un bachelier ès musique).

    Que de fois je me suis senti tout prêt à briser l'instrument infirme qui me sert d'interprète, désespérant de ne jamais rendre la plus minime partie de ce que j'avais éprouvé ! (Lettres d'un bachelier ès musique).

     

    Source : Pianobleu.com

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